Claz, un rêve ?
Claz éveille l’apesanteur
A ses côtés, le long
Des rues, elle seule
Fait paraître tout en fleurs.
Claz élève, sans factice,
Nos vagabondes
Marches en doux délires complices.
Sève naturelle
Irrigu’ notre si belle
Osmose qui étincelle.
Lien qui rend un peu dingue,
Bien à s’faire sans seringue,
Au miel
Au miel
Prendre soin de ce fol entrain
Prendre soin de ce fol entrain
Qu’on étreint
Claz innerv’ mes songes, en somme,
De formes qui résonnent,
Loin du trop mièvre,
Et m’éperonnent : ma muse
orfèvre.
Claz enfièvre les sens, le cœur,
Sans peur j’effleure
Ce prodige du bonheur.
Regards à taire,
Fous rir’s sur pont de pierre :
Densité singulière.
Lien qui rend un peu dingue,
Bien à s’faire sans seringue,
Au miel
Au miel
Prendre soin de ce fol entrain
Prendre soin de ce fol entrain
Qu’on étreint
Claz, un rêve
Réel
Claz, un rêve
Réel
Claz, un rêve
******
À s’aimer tant…
À s’aimer tant…
À s’aimer tant, là, pour l’émoi
D’effleurer ton visage et d’aspirer ta voix
En chœur, le sang vit plus, courants entrelacés
Poussant plus loin, pour parfaire ce doux dessein.
À s’aimer tant…
À s’aimer tant, là, pour l’émoi
De l’apôtre qui sème à la rosée, sans bruit,
Ses passions, sans carême, aux prièr’s qui s’égarent
Vers tous les maux, pour tous les sign’s tel un Icare
Aux ailes déployées assumant sa folie…
À s’aimer tant, tout éblouis.
À s’aimer tant…
À s’aimer tant, là, pour l’émoi
Qui nous entêt’, s’étire au grand dam des bégueules,
Au parc on se papouill’, sur le banc nos deux corps
Fleurissent en un’ chanson de gest’s sous un tilleul…
À s’aimer tant…
À s’aimer tant et à tout-va.
L’hôte ouvre son logis à celui qu’il fait sien,
L’hôte embrasse sans fin ce nid au duvet chou,
S’unissent sur le fil, funambules sans joug,
Toujours en équilibr’, bravant les béotiens…
À s’aimer tant, phare aérien.
À s’aimer tant…
À s’aimer tant et à tout-va,
Nous, même en déraison, nous jusqu’à l’au-delà,
Pas de borne à fond plat ni de sermon chiendent
Qui réduisent notre art et font fi de nos choix…
À s’aimer tant…
À s’aimer tant et à tout-va.
Oui nos sens étourdis qui se retrouvent à nu,
Oui nos mots enfiévrés accouchent d’un lien rare,
Oui nos gestes inspirés dessinent sans brouillard,
Oui nos esprits rivés s’élancent vers les nues…
Et ardemment… à s’aimer tant… ode éperdue…
******
Si nos cœurs ont foi…
Si mon cœur a foi
En toi, effleurée
Pour tout explorer ;
L’onde de ta voix
Attise le sang
De ma vie tendue vers l’âme attendue :
Toi m’émerveillant
Jusqu’à la ferveur
Qui pousse mes pas tout au bout de toi.
Suivre nos ardeurs
Si mon cœur a foi
Si ton cœur a foi
Si nos cœurs ont foi
Si nos cœurs ont foi.
Pouvoir se garder
Sans faire souffrir
C’est comme une lyre aux accords de choix ;
Pour oser l’entière union sans effort
C’est que notre sort gomme les frontières,
Près d’une fontaine
S’enivrer de toi, sans perdre un iota,
Muse que j’égrène
Si mon cœur a foi
Si ton cœur a foi
Si nos cœurs ont foi
Si nos cœurs ont foi.
Si ton cœur a foi
En la passion près
Du rythme sacré
Qui forge aux ébats
Où chacun est prêt
A s’aspirer là
Au feu de ces voies toujours inspirées.
Me mettre aux arrêts ne suffirait pas, sort
Peu enviable, à me faire renoncer.
Si mon cœur a foi
Si ton cœur a foi
Si nos cœurs ont foi
Si nos cœurs ont foi.
Ainsi soit le vent
Sans faiblir au creux
Des sommets vivants
Qui s’érigent au mieux.
Ainsi, sur le fil,
S’être rencontrés,
Avoir fusionné
Refusant l’exil.
Lorsque nos regards
Avivent nos joies
La saison d’y croire réveill’ nos minois
Si mon cœur a foi
Si ton cœur a foi
Si nos cœurs ont foi
Si nos cœurs ont foi.
Si nos cœurs ont foi
Toujours s’approcher
Souvent se toucher
Tout ce qu’a mis là
L’envie d’exister, de rêver sans fuir
Puis s’entremêler et, sans s’évanouir
Tendre à s’accomplir, fondre sans encombre,
Ivres de câlins
Ivres du divin
Si mon cœur a foi
Si ton cœur a foi
Si nos cœurs ont foi
Si nos cœurs ont foi…
******
Irradiante
Depuis
trente-six mois tu sèmes,
En moi, une
acharnée bohème
Poussant
vers des chemins d'ivraie ;
Et même à
l'issue incertaine,
L'attente se
veut souveraine
Pour la
seconde où tu parais.
Ce Vingt
Avril danois vit naître
L'incroyable
: une-âme-deux-êtres ;
Ainsi,
leste, la fusion vit
Sa flore et
l'intuition feuillette
Les angles
doux qui se projettent
Vers tant
d'émotions enhardies.
Au fil des
marches davantage
De fougue,
des lèvres moins sages
Au goût
mordant qui se retient,
Mais au
train tout doit se suspendre
Et du quai
voir ta main se tendre
Serre la
gorge de chagrin.
Tout
partager bâtit l'assise
D'une
envolée qui galvanise
Pour cet
ébouriffant ciment.
Pourtant
rien n'arrête la lie
Des rumeurs
et de l'ordalie
Jusqu'à
l'effroyable tourment.
De toutes
ces envies perçues
À ces
perspectives conçues
S'affirme
l'évident destin.
Quand les
scrupules te malmènent,
Que
l'impossible te réfrène,
Alors la vie
en moi s'éteint.
En silence
je m'asphyxie
Très loin de
toute ataraxie
J'effondre
le peu maintenu ;
Ultime élan
pour mieux se pendre
Puisque ta
main il n'a pu prendre :
Chenu
Werther au cou tenu.
Rien ne
dompte la certitude
De l'infini
en altitude :
Un tel lien
serre à en mourir ;
Si tu passes
près d'où je hante,
Frôle ces
lettr's, mon Irradiante,
Pour que je puisse revenir...
******
L'aimant feu
Ce douze de l'horloge du quai incise
Le cœur, la grande aiguille le brise.
Blanche paume, en une ligne, lui sourit
Mais n'entend pas le serment
Endolori
De ces répétés départs
Laissant gris.
Je serai cet aimant feu
Aux fols élans vers tes cieux,
A toi des artères aux veinules
Se lézarde mon crépuscule.
Pour tendre aux émotions fissiles
Frissonnent les ondes fébriles
En déraison,
En déraison.
Je serai cet aimant feu
Qui embrasse ton radieux
Univers d'un souffle veiné :
De toi, solaire, je suis né.
Me tenir ainsi sur le fil
D'un horizon aux traits graciles,
Notre saison,
Notre saison.
A dix-huit précise, quai de la voie G,
Avant de sombrer, désagrégé,
Je te vois et sitôt mendie
Des parcelles de toi
Que je ravis :
Bribes de choix pour que survienne
De la vie.
Je suis bien ton aimant feu
Levant l'ancre vers tes cieux.
Cette pesanteur qui emprisonne,
Je m'en arrache pour que foisonne
Notre absolu lien si fertile
Qu'il ferait de chair les fossiles,
De l'aube un bercail,
De l'aube un bercail.
Pour toujours ton aimant feu,
Dans le vertige bienheureux
D'une vaporeuse farandole
Aux gestes dessinant corolle.
L'attraction céleste illumine
L'infini des terres sanguines,
Notre ardent vitrail,
Notre ardent vitrail.
Pour toujours ton aimant feu
Aux fols élans vers les cieux.
Pour toujours ce dingue aimant feu
Porté vers ton zénith radieux,
Ton aimant feu,
Ton aimant feu...
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Si Rude
A chaque pas, la contrée rêvée s'éloigne,
Puis s'évanouit ;
Ne reste plus qu'un abîme et des crevasses,
Entrailles sans fruit.
La chute est si rude,
Le râle éreintant
Et tant de tourments
Jusqu'à crever l'apnée :
Encore suffoquer.
Longues attent's pour des trajets qui s'écourtent,
Fin du chemin ;
Vie qui s'en va vers un bas-côté sans route,
Tout cela en vain.
La chute est si rude,
Le râle éreintant
Et tant de tourments
Jusqu'à crever l'apnée :
Encore suffoquer.
Et dans la fosse étendu sans même un suaire,
Feu de chagrin ;
Bientôt corps froid libéré de son calvaire :
Prêt pour le Grand Rien.
La fin fut si rude,
Le râle expirant
Et tous les tourments
D'une vie empêchée :
A jamais étouffée...
Si mon cœ
Si
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